Rosarno, ou la chronique de l'esclavage moderne
Alors que les États-Unis ont élu il y a un an le premier président noir de leur histoire, un village d'irréductible calabrais, gangréné par la mafia, n'a toujours pas compris que la traite des Noirs a été abolie au XIXè siècle.
« On les loge, on offre un travail à 4000 d'entre eux, on les paie même 25€ par jour, on leur tire des balles dessus, et ils osent encore se révolter ? Tout ce perd de nos jours ! » semble vouloir déclarer un habitant du village.
Je souhaiterais que les habitants de la région prennent conscience de ce qu'ils font lorsque leurs oranges pourriront sur l'arbre faute d'esclaves pour les ramasser, mais je crois que je rêve. Au vu des dérives d'extrême droite xénophobes et sécuritaires qui se multiplient en Europe, on prend même plutôt le chemin inverse d'une multiplication de tels exemples contraires à la déclaration universelle des droits de l'homme.
Xavier Robin
Publié le dimanche 10 janvier 2010 à 14:00 CET
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