Rosarno, ou la chronique de l'esclavage moderne
Alors que les États-Unis ont élu il y a un an le premier président noir de leur histoire, un village d'irréductible calabrais, gangréné par la mafia, n'a toujours pas compris que la traite des Noirs a été abolie au XIXè siècle.
« On les loge, on offre un travail à 4000 d'entre eux, on les paie même 25€ par jour, on leur tire des balles dessus, et ils osent encore se révolter ? Tout ce perd de nos jours ! » semble vouloir déclarer un habitant du village.
Je souhaiterais que les habitants de la région prennent conscience de ce qu'ils font lorsque leurs oranges pourriront sur l'arbre faute d'esclaves pour les ramasser, mais je crois que je rêve. Au vu des dérives d'extrême droite xénophobes et sécuritaires qui se multiplient en Europe, on prend même plutôt le chemin inverse d'une multiplication de tels exemples contraires à la déclaration universelle des droits de l'homme.
Xavier Robin
Published Sunday, January 10, 2010 14:00 CET
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By Hervé on Sunday, November 14, 2010 02:09 CET
On compte à ce jour malheureusement 27 millions s’esclaves au travers le monde, avec des cas dans chaque pays (y compris chaque pays d’Europe et d’Amérique du Nord). Leurs situations n’ont rien à envier aux victimes de la traite transatlantique.
Si les politiques ont peut-être un rôle à jouer, résoudre le problème implique une approche à chaque niveau de la société. Les lois interdisant l’esclavage existent dans chaque pays au monde, et dans les accords mondiaux.
C’est au niveau des communautés locales que beaucoup se joue, et que la plupart des cas trouvent leur résolution. Vigilance des voisins, faire appliquer les lois, donner aux personnes vulnérables les moyens de se prendre en main et d’éviter les trafiquants, faire appel a des associations spécialisées… Les moyens de combattre l’esclavage moderne sont nombreux, et n'impliquent que rarement les politiques.